Mettre en place des séances d’Analyse de la Pratique en EAJE
Un outil et un temps essentiel pour prendre du recul sur l’exercice de son métier.
L’Analyse de la pratique professionnelle a pour objectif central d’améliorer la qualité d’accueil des enfants, objectif décliné comme suit :
- Verbaliser les difficultés rencontrées et redonner du sens à ce qui est vécu,
- Comprendre les comportements déroutants des enfants, rechercher des solutions,
- Comprendre les attentes implicites des parents et adapter ses réponses professionnelles,
- Partager les difficultés professionnelles.
- Développer des capacités de compréhension et de coopération au travail ;
- Evaluer les organisations et les situations de travail afin de les améliorer.
Tous les Professionnel.le.s d’une même structure ou d’un même service Petite Enfance.
Qu'est ce que l'analyse de la pratique ?
L’analyse de la pratique est rendue obligatoire dans le secteur de la petite enfance par le décret du 30 août 2021. Les modalités de mise en œuvre de cette obligation sont précisées par l’article 7 de l’arrêté du 29 juillet 2022 relatif aux professionnels autorisés à exercer les modes d’accueil du jeune enfant.
La loi prévoit un minimum de 6 h par personne et par an.
Les séances de 1h30 à 2h00 sont animées en dehors de la présence des enfants, auprès de 15 participant.e.s maximum, par un.e intervenant.e extérieur.e qualifié.e et sans lien hiérarchique avec l’Equipe.
L’objectif de ces séances est de permettre aux Professionnel.le.s de réfléchir ensemble à des situations professionnelles rencontrées dans leur quotidien (en lien avec l’accueil et la prise en charge des enfants, l’accompagnement des parents, le travail en équipe, etc.), et ce dans un cadre préalablement défini entre les participant.e.s (écoute active, non-jugement, confidentialité et coresponsabilité dans la dynamique des échanges) et dont l’Intervenant.e est garant.e.
Chaque séance se déroule en 4 temps :
1. L’intervenant.e sollicite les questions actuelles. Le groupe en choisit une ou deux qui seront traitées pendant la séance.
2. Le temps du récit : Les participant.e.s exposent la situation dans un récit qui fait appel à leurs observations.
3. Le temps du questionnement et de la recherche d’une compréhension : les échanges vont permettre d’aller plus loin dans la compréhension de la situation en questionnant les aspects qui restent obscurs, non formulés. Souvent la difficulté très prégnante empêche de voir des comportements positifs. La phase de questionnement aide à dépasser les ressentis d’agacement, de colère, d’impuissance etc, en envisageant d’autres aspects.
4. Le temps de la recherche d’autres façons d’intervenir, d’accueillir, d’être en relation, de pistes d’amélioration des pratiques, à partir de cette nouvelle compréhension de la situation qui questionne. Cette recherche est groupale et ne vient pas de l’intervenant.e.
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